Chefferie, Bétail et Politique : Un notable kanak contre la revendication d'indépendance en Nouvelle-Calédonie

Auteurs-es

  • Benoît Trépied Centre national de la recherche scientifique, Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (CNRS-IRIS)

Mots-clés :

Décolonisation, relations raciales, politique chefferie, bétail, France d'Outre-Mer, Nouvelle-Calédonie

Résumé

Cet article propose une ethnographie du militantisme
autochtone contre l'indépendance en Nouvelle-Calédonie à
partir de la trajectoire singulière d'Auguste Poadja, un leader
kanak « loyaliste » de la commune rurale de Koné. Au-delà des
explications classiques en termes « d'aliénation », son engage
ment politique découlait en pratique d'une stratégie de domi
nation locale, fondée sur une double collaboration avec l'État
français et les éleveurs européens. Dans cette perspective, son
hostilité envers la décolonisation exprimait d'abord le refus de
toute modification des règles du « jeu colonial » auxquelles il
s'était conformé, en tant que « grand chef » et « stockman ».
A partir des enjeux et des conflits locaux articulés au débat
plus large sur l'indépendance, cette ethnographie historique du
loyalisme politique kanak souligne finalement toute la com
plexité des dynamiques coloniales appréhendées « au ras du sol.

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Publié-e

2013-11-30

Comment citer

Trépied, B. (2013). Chefferie, Bétail et Politique : Un notable kanak contre la revendication d’indépendance en Nouvelle-Calédonie. Anthropologica, 55(2), 335–348. Consulté à l’adresse https://cas-sca.journals.uvic.ca/index.php/anthropologica/article/view/693