Undeserving Welfare Recipients from the State’s Point of View in Québec, Canada
DOI :
https://doi.org/10.18357/anthropologica6322021372Mots-clés :
pauvreté, aide sociale, discours de l’État, Québec, néoliberalisme, inégalitéRésumé
Avec l’adoption de la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale (Art. 112) en 2002, le Gouvernement du Québec a dû présenter trois plans d’action « […] pour guider le Gouvernement et la société du Québec dans son ensemble vers un processus de planification et de mise en œuvre d’actions visant à combattre la pauvreté et l’exclusion sociale et à tendre vers une société sans pauvreté » (Québec 2002, 2). Pour atteindre ce but important, l’une des stratégies de l’État a été de renforcer les incitations à l’emploi existantes pour les personnes considérées comme « aptes » au travail et promouvoir une main-d’œuvre plus flexible. Cet article remet en cause la « valeur » des bénéficiaires de l’aide sociale au chômage « sans capacité limitée » à l’emploi sur le marché du travail néolibéral actuel. Cette recherche démontre que leur « valeur » est directement liée à leur capacité de travail et à leur productivité dansle discours étatique sur la lutte contre la pauvreté, influençant par la suite la compréhension populaire de ce phénomène socio-économique polysémique. En analysant principalement les trois plans d’action de lutte contre la pauvreté et en interrogeant des informateurs inscrits à des mesures d’incitation à l’emploi dans la région de Chaudière-Appalaches, ce projet souligne également comment le modèle du workfare (« travailler pour le bien-être ») contribue à la reproduction de la pauvreté et à la prolifération des emplois précaires dans nos économies mondialisées.
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(c) Tous droits réservés Éric Gagnon Poulin 2021

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