Queer and COVID-19 Positive: Contagion, Suspicion, and Stigma
DOI :
https://doi.org/10.18357/anthropologica6312021356Mots-clés :
contagion, queer, COVID, sida, pandémie, temporalitéRésumé
J’ai été l’une des premières personnes à être diagnostiquée avec la COVID-19 en Australie. Lorsque j’ai infecté mon partenaire, un homme trans atteint de fibrose kystique, celui-ci était enceinte de neuf mois. Il a accouché pendant la période d’isolement forcé de neuf jours que nous avons passée à l’hôpital, entrant ainsi dans l’histoire de la médecine comme la première personne COVID-positive à accoucher en dehors de la Chine et la première à accoucher sans césarienne dans le monde. Malheureusement, l’événement n’a pas été aussi heureux qu’il aurait dû l’être. Notre expérience à l’hôpital a été profondément traumatisante et, depuis notre guérison, nous faisons l’objet d’une stigmatisation permanente. Le corps post-COVID est « altérisé » par les professionnels de la santé et le grand public, faisant l’objet d’une forte suspicion qui rappelle le validisme ou la grossophobie visant les corps non normatifs. Cette expérience d’exclusion et d’aliénation fait écho à la stigmatisation qui a touché la communauté séropositive au plus fort de l’épidémie de sida et à la régulation biomédicale historique des corps queer en tant que citoyens de seconde zone. En nous appuyant sur les théories de la temporalité queer, nous abordons la liminalité propre à la vie dans un corps “post-COVID” – à la lisière entre bien-être et contagion sociale - comme une expérience queer de distorsion temporelle. Nous remettons en cause les récits normatifs sur les corps sains/malades en examinant le traitement du corps post- COVID comme continuellement contagieux.
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