Residues of History, Affect, and the Resonance of Revolutionary Spirits in Two Cuban Forms of Spiritism
DOI :
https://doi.org/10.18357/anthropologica6312021277Mots-clés :
Cuba, chronotopes, affect, mediumnité, histoires corporelles, esprits révolutionnairesRésumé
Dans le spiritisme cubain, la figure du révolutionnaire, du combattant de l’indépendance ou encore du marron afro-cubain est un trope fondamental d’une grande efficacité. Néanmoins, il est intéressant de poser la question des vestiges, des résidus de résistance et des ruines, à la lumière de la Révolution socialiste cubaine et des traces visibles de traumatisme qu’elle a laissées sur les corps des individus. Dans cet article, j’examine deux cas, correspondant à des périodes historiques différentes, dans lesquels la Révolution apparait comme une dimension matérielle du corps : dans le premier cas, la Révolution est une structure moléculaire du corps entremêlée avec les morts – laquelle doit nécessairement être démêlée ; dans le second cas, elle est une usure, un idéal usé, qui, lorsqu’ils se manifestent sous la forme des esprits désabusés, pragmatiques et débrouillards du Cuba post-1980, perpétuent les restes de quelque chose de « perdu » dans les expériences sensorielles des individus. Dans les deux cas, suivant la proposition de Kristina Wirtz, j’applique le concept de « chronotopes » à la religion afro-cubaine et considère l’affect comme une force intensive qui se manifeste en tant que conscience corporelle de la Révolution modulée par des états de possession.
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