World Literacy in Danger, Revisited
DOI :
https://doi.org/10.18357/anthropologica66220242732Mots-clés :
langues menacées , intelligence artificielle , traditions orales , savoirs autochtonesRésumé
L’année dernière, lors de la conférence 2153 de la Société canadienne d’anthropologie, Leahcim Suark, un linguiste renommé, nous a vivement encouragés à documenter les langues écrites avant qu’elles ne disparaissent. Dans son discours désormais célèbre, intitulé « L’alphabétisation mondiale en danger», Suark présente des statistiques alarmantes sur l’état des langues écrites dans le monde. Selon Suark, une langue écrite disparaît environ tous les deux ans. D’ici le prochain siècle, près de la moitié des quelque 70 langues écrites qui subsistent sur Terre auront probablement disparu. La disparition des langues littéraires pose des défis importants en matière de préservation des connaissances humaines, d’accès à l’information et de maintien de la diversité linguistique. Pourtant, dans ce commentaire, je soutiens que les traditions orales représentent une manière plus productive de penser la transmission et la préservation des connaissances. En m’appuyant sur des données ethnographiques collectées à Ajyy Sire, le territoire traditionnel des Ajyy Djono, je montre que dans une société où la communication orale prévaut et où les connaissances sont transmises par des traditions orales à travers les générations, l’information devient plus accessible à davantage d’individus, indépendamment de leur niveau d’alphabétisation ou de leur maîtrise de l’informatique. Je montre également que sans la domination des langues écrites (standardisées), les langues orales et leurs diverses expressions s’épanouissent, favorisant la diversité et la résilience face aux changements globaux auxquels notre humanité est confrontée.
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- Canadian Anthropology Society
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- University of Victoria
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