Places That Frighten: Residues of Wealth and Violence on the Argentine Chaco Frontier
Mots-clés :
peur, espace, ruines, mémoire sociale, Gran Chaco, ArgentineRésumé
Dans les anciennes régions pionnières des plaines du Gran Chaco du Nord-Ouest de l'Argentine, certains ruraux prétendent que les ruines envahies par la végétation qui parsèment les paysages de la région ont le pouvoir de « terroriser » (asustar), généralement par le biais de la présence de fantômes, d'apparitions, de phénomènes sonores ou lumineux inhabituels. Dans cet article, je cherche à montrer que ces expériences de peur comportent d'importants indices relatifs à la manière dont les criollos locaux (colons non-indigènes d'origines raciales mélangées) donnent une dimension spatiale à leur mémoire sociale. J'analyse comment la distribution spatiale de ces présences effrayantes est ancrée sur les vestiges des missions jésuites, des forts espagnols et des implantations coloniales qui évoquent l'histoire de la conquête qui a structuré la géographie régionale. En particulier, j'examine comment les perceptions des criollos de ces sites tournent autour des imaginaires des richesses qui caractérisaient supposément la région dans le passé, et de la violence autrefois déployée contre « les Indiens » qui y vivaient.
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