The Structure of San Property Relations: Constitutional Issues and Interventionist Politics

Résumé

Dans les années 50, un regain d'intérêt pour les populations sanophones du Kalahari a mené à la résurgence de concepts datant du XIXe siècle les présentant comme des nomades sans notions systémiques de la propriété. La documentation ethnographique et la littérature populaire les ont dépeints comme des populations dépourvues d'idées établies au sujet des modes de faire-valoir des terres, ces derniers étant distincts de l'usufruit et des droits à la propriété personnelle, et comme des populations résolvant les conflits sociaux en scindant le groupe. Ces concepts ne tiennent dorénavant plus, mais des organisations transnationales les ont tout de même adoptés pour remettre en question les arrangements actuels portant sur la propriété. A l'égard de la Reserve faunique du Kalahari central au Botswana, en particulier, ces organisations font appel à une idéologie néolibérale basée sur leur propre concept de justice sociale afin de justifier leur choix de rendre les populations San, érigées en un groupe-cible, plus autonome face à d'autres « groupes » et dans leur contestation des politiques gouvernementales. Ce faisant, ils créent un contexte d'animosité sociale et augmentent la vulnérabilité économique des personnes ciblées.