Ni la guerre, ni la paix: campagnes de "stabilisation" et violence structurelle chez les Tlapanèques de la Montaña du Guerrero (Mexique)

Auteurs-es

  • Martin Hébert Université Laval

Mots-clés :

violence, militarisation, peuples autochtones, Guerrero, Mexique

Résumé

Mettant à profit l'acceptation grandissante du concept de violence structurelle en anthropologie, le présent article examine les impacts de diverses interventions gouvernementales faites depuis le début des années soixante-dix dans la région du Guerrero (Mexique) habitée par les Tlapanèques. La compagne militaire menée contre la guérilla de Genaro Vazquez Rojas (1969-72) et les interventions de l'État inspirées par la politique du « développement partage » (1970-76) et leurs conséquences pour la communauté autochtone de Barranca Tigre sont considérées dans la cadre d'un examen critique de l'idée voulant que le renforcement des structures étatiques et l'intégration au marché soient des gages de paix dans les régions marginales. Compte tenu de la nature des politiques de pacification décrites l'article conclue que la communauté, et la région tlapanèque dans son ensemble, ont connu depuis les années soixante-dix un considérable degré de violence - tant directe que structurelle — qui n'a pas été réduit sensiblement, et a même souvent été augmenté, par les interventions gouvernementales dans la région.

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Publié-e

2022-06-22

Comment citer

Hébert, M. (2022). Ni la guerre, ni la paix: campagnes de "stabilisation" et violence structurelle chez les Tlapanèques de la Montaña du Guerrero (Mexique). Anthropologica, 48(1), 29–42. Consulté à l’adresse https://cas-sca.journals.uvic.ca/index.php/anthropologica/article/view/2399

Numéro

Rubrique

Thematic Section: