Appel à soumissions tardif « Donner forme à la COVID-19 d'un point de vue anthropologique ». Deuxième tour.

2021-09-10

Épidémie de COVID-19 : L'(anti)sociabilité et la question de la longévité

Suite au succès de l'appel à contributions que nous avons diffusé l'année dernière au début de la pandémie de COVID-19 et publié dans notre dernier numéro, nous faisons aujourd'hui un appel à soumissions concernant les effets sociaux à long terme de ce qui est devenu une pandémie de longue durée. En janvier 2020, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a signalé que l'épidémie d'infection virale en Chine était causée par un « nouveau coronavirus ». En mars 2020, l'Europe a été déclarée comme l'épicentre de la pandémie et en août, l'OMS avait déjà convoqué quatre réunions du Comité international d'urgence sur la COVID-19 pour faire respecter ses recommandations face à l'état d'urgence de santé publique internationale. Aujourd'hui, près de deux ans après le rapport de l'OMS, les pays du monde entier continuent de se battre pour stopper la propagation de l'infection, après que les populations aient été confrontées à la deuxième, troisième et maintenant quatrième vague ou poussée du nombre de personnes infectées, malades, hospitalisées et mourant de la COVID-19. Les répercussions physiologiques de la maladie s'étirent également dans la durée, en tant que syndrome de la « COVID longue ».

Des néologismes, tels que « fatigue COVID », « quaranteams » et « covidiot », sont devenus communs dans l’imaginaire collectif, tout autant que la terminologie plus conventionnelle propre à la pandémie comme : « propagation communautaire », « immunité collective » et « auto-isolement ». Ces termes suggèrent les relations sociales, la relationalité et l’(anti)sociabilité qui sous-tendent la manière dont la pandémie a pris diverses formes culturelles, sociales, affectives, créatives, artistiques et expressives au cours de ces longs mois acharnés. Les anthropologues sont bien placés pour observer et réfléchir sur les répercutions sociales de la question de la longévité de l'épidémie de la COVID-19. « Comment allez-vous ? » est devenu une question qui, comme aucune autre dans l'histoire récente, reflète un phénomène affectant la population mondiale, et est donc autant une question adressée à la collectivité qu'une question profondément personnelle, localisée et individuelle.

Dans le cadre de notre deuxième appel à soumissions liée à la COVID-19, nous recherchons des textes ethnographiques qui explorent les dimensions sociales de la longévité de la pandémie selon différentes approches. Ce faisant, les articles s'inscriront également dans le cadre des discussions actuelles de la discipline et au-delà, liées à la socialité - telles que les relations et l'éthique des soins, la santé, l'intimité, la proximité, la pollution, la temporalité, la subjectivité, l'humain-non humain, le plus qu'humain, la matérialité, la technologie, la marchandisation et la consommation, pour n'en citer que quelques-unes. Les articles soumis ne doivent pas dépasser 8000 mots, conformément aux directives de la revue pour les articles complets, mais peuvent aussi être des textes plus courts de 4000 à 5000 mots. Nous encourageons toutes les formes d'écriture ethnographique, y compris les essais photographiques et la poésie ethnographique. Les soumissions feront l'objet d'une évaluation par les pairs en double-aveugle. Nous encourageons les contributions des minorités communautaires, noires, autochtones et métisses, par exemple. Les soumissions en français sont aussi les bienvenues.

            Puisque nous souhaitons publier cet ensemble d'articles dans notre numéro de mai 2022, le calendrier est plus serré que d'habitude. La date limite de soumission est fixée au 10 décembre. N'hésitez pas à discuter de votre idée avec l'équipe de rédaction avant de la soumettre.